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Entre sexisme et Fat-shaming
Le colloque des MC2L a mis en avant la représentation problématique des femmes à Hollywood
Le colloque des étudiants en Master MC2L à l’université de Paris 8, qui s’est tenu du 22 au 23 Novembre 2021, a mis l’accent sur la représentation controversée des femmes à Hollywood. Le premier jour axé sur le cinéma et les femmes, a montré le problème de l’image de la femme à Hollywood. Soit la femme est sexualisée comme le montre le projet tutoré de Narima Dhaoui Her : les femmes et l’intelligence artificielle dans un futur proche. Soit elle est humiliée car elle n’a pas le corps idéal, comme le souligne le projet tutoré de d’Alexandra Dina, L’évolution de la représentation des femmes « Plus-sizes » à travers les médias américains.
Narima Dhaoui a expliqué le terme Manic Pixie Dream Girl, en analysant le film Her de Spike Jonze sorti en 2013. Ce terme, utiliser pour la premier fois par le critique Nathan Rabin, désigne des personnages féminins qui représenteraient la femme idéale à l’écran. Le seul but de ces personnages est de sauver le héros masculin en pleine phase de dépression. Ce terme s’applique parfaitement à Samantha, le personnage interprété par Scarlett Johansson dans le film de Jonze. Her raconte l’histoire de Theodore, interprété par Joaquin Phoenix, qui est dépressionnaire. Il n’arrive pas à accepter la rupture avec son ex-femme et refuse de signer les papiers du divorce. Dans cette dépression, il installe un nouveau système d’exploitation auquel il donne une voix féminine qui se nomme Samantha. Samantha est une intelligence artificielle qui a pour but de répondre au désir de Théodore.
Ce qui est impressionnant est que Spike Jonze a réussi à sexualiser une voix. Samantha est interprétée par Scarlett Johansson qui est considérée comme l’une des plus belles femmes du cinéma américain. Elle n’a pas de corps puisque c’est une voix. Quand le spectateur du film entend la voix de Samantha, il imagine immédiatement Johansson, ce qui renforce la sexualisation de l’intelligence artificielle. Sans même la voir, on fantasme sur elle, on s’imagine avec elle. Le film donne envie d’être à la place de Théodore puisque Samantha est là pour répondre à ses désirs. Le projet tutoré de Narima Dhaoui sur Her est une preuve que les films Hollywoodien ont cette tendance à représenter la femme de manière stéréotypée uniquement présente pour faire plaisir à l’homme. Ces films sont une incarnation des fantasmes d’un homme hétéro cisgenre (le Male Gaze). « Les hommes sont depuis longtemps fascinés par l’idée de créer une femme qui prend vie miraculeusement une belle fac-similé qui est la réponse de leurs rêves et désirs », comme l’explique l’auteure américaine Julie Wosk.
Au contraire, si la femme ne rendre pas dans les caractéristiques de la femme parfaite, elle aura plus tendance à être dévaluer. Le projet tutoré de Alexandra Dina se concentrait sur l’évolution d’une représentation plus positive des femmes « Plus-Size » à travers les médias américains. Les femmes Plus-Size, des femmes en surpoids, sont victimes de Fat-shaming dans notre société. Elles sont harcelées moralement et/ou physiquement car elles ne correspondent pas à l’image de la femme idéale qui doit avoir un corps svelte. Même s’il y a une avancée du personnage « plus-size » dans le cinéma hollywoodien, il ne faut pas oublier que pendant longtemps, les femmes en surpoids étaient représentées de manière dénigrante aux écrans. Alexandra Dina a pris l’exemple du personnage « Fat Monica » dans la série américaine FRIENDS.
« Fat Monica » est la version jeune et grosse du personnage de Monica incarné par l’actrice Courteney Cox. Ce personnage est un cliché grotesque et exagéré qui perpétue un stéréotype cinématographique selon lequel les femmes en surpoids ont souvent des rôles où elles sont raillées et humiliées. La preuve, « Fat Monica » a toujours été décrite comme une jeune femme perdue et solitaire, une sorte de bonne à rien qui n’intéresse personne. « Fat Monica » est le contraire de sa version plus âgée et plus maigre. En perdant du poids, Monica prend de la valeur, elle est plus belle, plus intelligente et plus désirable. Monica rentre dans les codes de la femme parfaite.
Les projets tutorés de Narima Dhaoui et Alexandra Dina montrent deux aspects problématiques de la représentation des femmes au cinéma. Ces deux projets tutorés peuvent se rejoindre juste en parlant de la représentation de la femme noire dans les médias. La femme noire est soit sexualisée pour le plaisir de l’homme blanc soit elle est montrée sous une image dégradante avec notamment le cliché de la « angry black woman».
Ngoumela Djenabou precillia
False Diversity in our society: when different cultures fake being represented
Disclaimer: The article you are about to read is not real; it was part of a school project about diversity. The goal was to denounce the lack of diversity in our society. “Forevermore?” is not a real movie, and the poster is a fake one. Good reading!
Diversity is put forward in today’s society, especially in television and movies in which producers cast people of different ethnicities in multiple roles. However, this semblance of tolerance actually uncovers a society still based around white people. What at first appears as a will to promote different cultures is but a sham destined to meet the quotas forced upon the makers of various media. Nowadays, it is legally required for directors and producers to represent different groups characterised either by their origin or sexual orientation. While people would believe that an effort is made to give people of colour and the LGBTQIA+ community more representation, the truth remains otherwise as seldom, if not never, like Netflix, or any other form of media, given the main role to those people.
Although it would be hard to blame them for casting white people as the main cast for a series based on a Polish novel, which is the case for The Witcher, it remains that they could very well create one of their original series with people of colour as their main protagonists. (The only thing they achieved to do was to anger the fans of Sapkowsky’s novel who did not understand how a red-headed green-eyed woman, essential for the fans, became a lightly-dark skinned brunette.) People of colour are only side characters in today’s culture; you just have to watch the upcoming “Forevermore?” trailer, which only cast a black woman as a side character only here to support the white protagonist. The problem does not reside in putting forward a white culture but somewhat lacking to represent other ones.
A simple example would be the young Marley Diaz, who launched a campaign to find a thousand books with a black girl she could relate to as the protagonist because none of the books she studied in class featured any. The most flagrant is when posters claim to favour diversity by showing a person of colour surrounded by white persons, such as the case of Paris 8’s “we promote diversity” poster showing a black woman surrounded by white people in the background.
Other cultures are not represented enough as most of our catalogues feature European and American media, with a sudden surge of Korean dramas. Still, it is practically impossible to find stories made in Africa, Asia or India. Although some media put forward diversity, like Disney’s The Owl House, the main character is a Latino American girl; it is a real shame to see it being cancelled, despite its ever-growing popularity in different groups, because “it didn’t fit the brand”. Fans are, of course, trying to save this cartoon representing diverse cultures, for example, the LGBTQIA+ community. It seems very hard to represent all the cultures of our society when some producers only allow themselves the bare minimum. To go with, but even more, when those willing to spread tolerance are being pulled back by their companies. Therefore, what would it take for this false diversity in media to be replaced by real diversity?
Mohamed M